Savoir dire NON au travail : un superpouvoir à cultiver

par | Mai 26, 2025

Dire “non”, sur le papier ça semble facile. Un enfant de 2 ans sait le dire… Et pourtant, c’est souvent le Mont Everest des relations professionnelles. Refuser une tâche en trop, décliner une réunion que l’on estime inutile, poser clairement une limite… Autant de situations où savoir dire non au travail devient essentiel. Pour votre équilibre, pour mieux vous concentrer sur vos missions, et parfois même pour sauver votre santé mentale au travail !

Pourquoi ? Parce que dire non, c’est aussi dire oui à autre chose. Et souvent : à soi-même. Découvrons comment dans cet article.

Pourquoi il faut savoir dire non au travail ?

On ne va pas se mentir : la culture du “oui” est souvent valorisée. “Oui, je m’en occupe”, “Oui, je reste plus tard”, “Oui, je prends ce dossier en plus”… D’autant plus quand on est une femme, et qu’on nous a éduqué à faire plaisir ou à fournir des efforts pour les autres. Et c’est si bon de se sentir forte et appréciée d’avoir sauvé notre collègue par notre énergie et notre bonté débordante, non ? 😊

Vous voyez le souci ? Le “oui” systématique épuise, invisibilise et installe parfois une dynamique de surcharge chronique.

Dire non, c’est :

  • Protéger sa charge mentale (et peut-être même réussir à éviter un burn-out).
  • Gagner en crédibilité : poser ses limites, c’est être perçu·e comme professionnel·le et structuré·e. Ce qui est toujours mieux qu’être « la bonne poire » qui restera à la même place toute sa carrière.
  • Favoriser une collaboration saine, où chacun·e connaît son périmètre d’action.
  • Affirmer son leadership en dialoguant d’égal·e à égal·e.

En bref, savoir dire non au travail, c’est faire preuve d’intelligence émotionnelle et d’estime de soi.

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Pourquoi on n’arrive pas à dire non en entreprise… et quelles conséquences ?

Ce n’est pas qu’une question de volonté. Ce serait trop simpliste et surtout ce serait vous remettre la faute sur les épaules à vous qui n’arrivez pas à dire non. Nous sommes en prise dans un système, intérieur et social, qui bloque ce fameux “non”.

Les freins principaux dans le domaine professionnel :

Il y a d’abord la peur de décevoir ou de passer pour une personne difficile. Ce qui est encore plus présent dans des modèles hiérarchiques rigides, où un refus est souvent analysé comme un affront ou un manque d’implication.

Un second frein souvent cité est celui de la peur de perdre une opportunité. Il est vrai que l’on peut se bercer avec l’illusion qu’être là pour l’autre, c’est se faire voir, et c’est s’assurer qu’il ou elle pensera à nous pour une prochaine évolution de carrière (ou mission intéressante). Spoiler alert : ce sont les gens qui s’affirment qui sont valorisés et non celleux qui acceptent tout. On pensera que vous manquez de caractère, et l’opportunité sera pour quelqu’un d’autre, sorry.

Le fameux syndrome de l’imposture est un dernier frein, qui pousse à en faire toujours plus pour “prouver sa valeur”. Mais quelle valeur donner à un “oui” s’il est noyé dans d’autres “oui” ? S’il vous met en danger ? S’il vous sort de votre zone de confort ?

Ce qui nous amène directement aux conséquences pour vous et votre santé.

Les conséquences quand on a du mal à poser ses limites :

  • Surmenage et stress chronique.
  • Perte d’estime de soi : on finit par s’oublier, et par penser que les activités des autres valent plus que les nôtres.
  • Frustration et tensions avec les collègues ou la hiérarchie. Ce qui est le comble, car à la base vous vouliez les aider ! Mais si vous dites oui en attendant qu’on vous aide vous, un jour, en retour, c’est là que les tensions se cristallisent.
  • Perte de clarté dans sa mission : on dit oui à tout, mais on ne sait plus ce qui est vraiment prioritaire.

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Comment dire “non” ? Deux techniques simples et efficaces

Heureusement, ça se travaille. Pas besoin d’être une grande oratrice (quoi que, ça aide 😏). Voici deux techniques simples pour poser ses limites avec assertivité.

Le “non positif” au service d’une communication fluide

Au lieu de dire un “non” qui peut être difficile à prononcer, on formule un refus clair mais constructif.

Exemple : “Je ne pourrai pas prendre ton dossier cette semaine, car je suis déjà engagée sur un autre projet prioritaire pour moi. Je peux te proposer un créneau la semaine prochaine.”

Ce que j’apprécie dans cette astuce, c’est que vous affirmez votre limites, sans possibilité de concéder. Car vous restez ferme, et l’alternative proposée est une ouverture sur laquelle vous pouvez discuter. Attention, je ne dis pas de décaler le problème du “non” à plus tard, car l’option doit être tenable. Dans tous les cas, vous ressortez de cet échange avec un sentiment de professionnalisme et de courtoisie. Plutôt pas mal, non ?

S’affirmer avec la technique du “disque rayé”

C’est une technique issue de l’assertivité : répéter calmement la même réponse, sans se justifier à outrance, jusqu’à ce que l’autre « entende ».

“Non, je ne suis pas disponible pour t’aider sur ce projet.”

“Comme je te l’ai dit, je ne suis pas disponible.”

“Je comprends que ce soit important pour toi, mais ma réponse reste non.”

Dans cet exemple, on tient sa position en évitant de donner d’autres arguments qui pourraient se retourner contre nous. On évite également le risque de se perdre dans des justifications inutiles, ce qui donne de nous une posture affirmée et non négociable. Et surtout, on ajoute une prise en compte de l’importance du sujet pour l’autre, ce qui dénote de l’empathie. Et ça : ça fait du bien !

Dire non, un art oratoire au service de la confiance

Savoir dire non au travail, ce n’est pas qu’une stratégie de survie. C’est aussi un acte de communication fort, qui mobilise des compétences clés :

  • Assertivité : c’est l’équilibre subtil entre passivité (“je dis oui à tout”) et agressivité (“je claque des portes”). C’est le fameux “ni hérisson, ni paillasson” que l’on peut aussi retrouver en communication non violente.
  • Estime de soi : dire non, c’est reconnaître que son temps, son énergie, ses compétences ont de la valeur.
  • Clarté d’expression : poser un non clair, c’est éviter les malentendus et les non-dits.

En entreprise, cela veut dire gagner en impact, en crédibilité, et en leadership. C’est aussi montrer l’exemple à ses équipes ou à ses collègues : poser des limites, ce n’est pas être faible, c’est être professionnel·le.

Une dernière astuce : entrainez-vous. Il est possible de ne pas réussir du premier coup, et de céder… et ce n’est pas grave. Vous l’aurez tenté, et c’est déjà une première marche sur laquelle s’appuyer monter dans votre propre estime.

Et vous verrez, les « oui » que vous accepterez auront encore plus de saveur, car ils seront vrais et non subis !

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  • Identifier leur niveau actuel d’assertivité et les leviers pour améliorer leur communication interpersonnelle
  • Pratiquer des techniques concrètes pour dire non, pour poser des limites, pour s’affirmer
  • Développer une posture claire et crédible à l’oral
  • Reprendre la main sur leur temps et leurs priorités

Nos méthodes ? De l’interactif, du concret, de la bienveillance (et un peu d’humour). Nous travaillons à la fois le fond et la forme des prises de parole, dans une approche inclusive, adaptée à tous les métiers.

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